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Les lycéens Marseillais s’approprient leurs territoires
A l’occasion du Projet Graphite, des jeunes de trois lycées marseillais ont pu cette année réinventer leur ville par le biais de la géographie prospective. Ce sont presque 130 élèves en classe de seconde ou première qui ont travaillé ainsi plusieurs mois à développer un projet d’aménagement urbain servant l’intérêt général à Marseille. Ce projet, financé par la Cité Educative Malpassé-Corot, a abouti à une présentation finale au sein de l’AMU (Campus St Charles), avec une exposition de leurs projets et une présentation devant des élus et des professionnels de l’aménagement territorial. Piscine de Frais Vallon, La Savine, Place Félix Baret, le Vieux port… ce sont près de 30 lieux marseillais qui ont été réinventés par ces jeunes lycéens.
L’édition 2025 du projet a commencé en janvier. La restitution finale s’est tenue le 28 mai sur le campus Saint-Charles, en prenant la forme d’une exposition des projets puis d’une restitution orale en amphithéâtre devant des élus et experts. Le projet, crée par la chercheuse géographe Elisabeth Dorier, le Laboratoire Population Environnement Développement, existe depuis plusieurs années, en partenariat avec l’université Aix-Marseille. Cette année pour la première fois, la Ligue de l’Enseignement des Bouches-du-Rhône a participé au portage de projet.
Le projet Graphite se déroule en plusieurs phases, en classe et en extérieur :
1. Lancement du projet et introduction en classe
Le projet Graphite débute par une séance en classe consacrée à la présentation générale de l’initiative. Les élèves sont introduits aux notions d’urbanisme et participent à des ateliers portant sur les enjeux socio-environnementaux liés à la fabrique de la ville.
2. Cartographie des usages urbains
Afin de mieux comprendre leurs usages et perceptions de la ville, une séance de cartographie est organisée. Les élèves identifient et localisent les lieux qu’ils trouvent attractifs ou, au contraire, peu valorisés dans leurs quartiers.
3. Choix et analyse des sites à réaménager
À partir de cette cartographie, les élèves se regroupent et sélectionnent des lieux à potentiel. Certains choisissent des espaces qu’ils souhaitent transformer. Par exemple, une élève décide de travailler sur les ruines d’anciens bâtiments détruits à la Savine. Elle propose la création d’un « Éco Garden », un projet favorisant le lien social et prenant en compte les besoins des habitants et les caractéristiques environnementales du site.
4. Présentation sur le terrain
Les idées des groupes sont ensuite présentées à l’ensemble de la classe lors d’une sortie de terrain. Cette étape permet aux élèves de visiter les lieux choisis et de confronter leurs projets à la réalité physique de l’espace urbain.
5. Création de supports visuels
Pour donner vie à leurs idées, les groupes conçoivent un poster illustrant leur projet. Ils y intègrent des photos, croquis, cartes, et projections avant/après. Ces supports servent de base pour la présentation finale du projet.
6. Restitution finale devant le public
Le 28 mai, les élèves participent à la restitution finale. Cet événement leur permet de découvrir les projets des autres classes, d’échanger entre eux, et surtout de présenter leurs réalisations devant un amphithéâtre rempli. Un défi qu’ils relèvent avec brio, développant ainsi leurs compétences en prise de parole en public.
Le projet Graphite leur a permis de se projeter comme des acteurs de la ville de Marseille, en leur permettant d’avoir expérience plus concrète autour de l’urbanisme. Les lycéens ont ainsi développé des compétences variées : analyse des besoins locaux, réflexion environnementale et sociale, travail collaboratif, mais aussi confiance en eux grâce aux prises de parole publiques et à l’intérêt porté à leurs travaux pas les élus et professionnels.
Article rédigé par Marco Nadeau, stagiaire au pôle environnement du service éducation.
