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La caravane anti-mafia fait étape à Marseille

« Dans le quartier où j’ai grandi, dans le sud de l'Italie, on ne peut pas rentrer, se balader, jouer comme on le souhaite. Il est entièrement contrôlé par la mafia. Un jour, la fille de 16 ans de l’un de mes plus proches amis a été tuée d’une balle perdue lors d'un règlement de compte. J’ai décidé de m’engager. »


Alessandro Cobianchi, avocat, militant et instigateur de la caravane anti-mafia à ARCI, a grandi dans une ville mafieuse du sud de l’Italie. Accompagné par quelques habitants, Alessandro a commencé une campagne de sensibilisation des matriarches de son quartier. Aujourd’hui, des commerces ont fleuri, on peut s’y balader et même si la mafia y a toujours quelques entrées sa présence n’est plus prépondérante.
« Quand on demande où se trouve la mafia en Corse, on nous répond en Italie ou à Marseille. Quand on pose la même question à Marseille, on nous répond en Italie ou en Corse. »
La caravane anti-mafia sillonne donc l’Europe afin de sensibiliser les populations à l’importance de la criminalité organisée dans nos villes afin de réaliser que la mafia n’existe pas qu’ailleurs, mais aussi entre les murs de nos quartiers.

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La caravane fit une première étape au Lycée Lumière à La Ciotat. Les caravaniers, aidés d’une traductrice, ont expliqué aux jeunes lycéens le quotidien des habitants des quartiers aux mains de la mafia en Italie. Les jeunes ont pu exprimer leur ressenti sur la mafia et en donner une définition. A la vision fantasmée et véhiculée par les films, les caravaniers ont souhaité montrer le vrai visage du système mafieux : appât du gain, criminalité, violence…

La deuxième étape fut au STEI [Service Territorial Educatif d’Insertion ndlr] qui a pour objectif général la prise en charge éducative globale de jeunes entre 12 et 18 ans confiés par l’autorité judiciaire en matière pénale et matière civile. Une trentaine de ces jeunes a participé à l’intervention de la caravane, intervention qu’ils ont travaillée en amont et dont ils discuteront après son passage. Si au départ, l’attention des jeunes futs difficile à capter, c’est par le témoignage d’Alessandro que les jeunes comprirent finalement ce qui les liait à ces militants italiens. Car dans ces quartiers, la violence est quotidienne.

Loin d’une leçon de morale, c’est un message d’espoir que venait délivrer la caravane : «Vous avez toujours le choix de dire non».

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