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Projection du film "Le procès contre Mandela et les autres"

La Ligue de l’Enseignement – Fédération des Bouches du Rhône, en partenariat avec Solidarité Laïque, la Ligue des Droits de l’Homme (section Marseille) et le cinéma La Baleine, vous invite à la projection du film "Le procès contre Mandela et les autres" sur la lutte contre l’apartheid à La Baleine (Marseille).

mandelaL’histoire de la lutte contre l’apartheid ne retient qu’un seul homme : Nelson Mandela. Il s’est révélé au cours d’un procès historique en 1963 et 1964 avec 7 co-accusés. Face à un procureur zélé, « Mandela et les autres » décident ensemble de transformer leur procès en tribune contre l’apartheid.
La Ligue de l’Enseignement des Bouches du Rhône est partenaire de ce film et vous invite à sa projection le mercredi 21 novembre à 20h à La Baleine (59 cours Julien, 13006 Marseille).

La projection sera suivie d’un débat avec : 

  • Suzanne GUILHEM de la Ligue de l’Enseignement
  • Bernard EYNAUD de la Ligue des Droits de l’Homme
  • Roland BIACHE de Solidarité Laïque

Œuvre d’histoire et de mémoire, Le Procès contre Mandela et les autres met en scène les archives inédites d’un moment clé de la lutte contre l’apartheid : le procès de Rivonia, en 1963 et 1964, au cours duquel Nelson Mandela et ses plus proches compagnons de lutte furent condamnés à la prison à vie. Georges Lory, spécialiste de l’Afrique du sud, nous aide à replacer ce procès dans son contexte et à en comprendre l’importance pour l’histoire politique du pays.

Paroles d’hier et d’aujourd’hui

Ce récit à la fois historique et humain passe par la parole : celle, d’abord, des protagonistes du procès, miraculeusement restituée plus de cinquante ans après les faits. Le patient travail de numérisation mené par l’INA permet de retrouver le grain caractéristique des enregistrements sonores de l’époque, de saisir l’acoustique particulière du prétoire.
Mais la parole est aussi celle des témoins survivants, que Nicolas Champeaux et Gilles Porte sont allés recueillir en Afrique du Sud. Sur les neuf accusés du « procès de Rivonia », trois étaient encore en vie au moment du tournage : Ahmed Kathrada, Denis Goldberg et Andrew Mlangeni. Pour compléter le tableau, les réalisateurs ont également interrogé deux des avocats de la défense, George Bizos (l’un des meilleurs amis de Mandela) et Joel Joffe, ainsi que des proches des accusés déjà décédés (Winnie, l’épouse de Mandela à l’époque — et future grande figure de l’ANC —, Max, le fils de Walter Sisulu), et même le fils du procureur Percy Yutar. Dans un dispositif à la fois simple et puissant, les réalisateurs leur font écouter au casque les minutes du procès, les replongeant plus de cinquante ans en arrière, ravivant des souvenirs depuis longtemps enfouis.
Aux proclamations politiques d’alors se superpose un récit plus personnel, rendu d’autant plus émouvant par le passage du temps. Au-delà de l’Histoire, Le Procès contre Mandela et les autres fait ressortir la dimension concrète, humaine, d’un tel événement : l’angoisse des accusés promis à la peine capitale, la peine et l’angoisse des conjoints, l’incompréhension des enfants…
L’histoire qu’il raconte n’a de ce point de vue rien à envier aux plus grandes fictions, avec ses héros, son « méchant » (le procureur), ses bouleversantes histoires d’amour comme celle qui réunit Ahmed Kathrada et Sylvia Neame, couple « mixte » persécuté par l’apartheid et prématurément séparé par la prison.


Un passage de témoin

Tout l’intérêt du procès de Rivonia était pour les accusés de faire passer un message politique. C’était l’objet de la célèbre « déclaration du banc des accusés(au tribunal) » de Nelson Mandela, retransmise en large partie dans le film. « J’ai chéri l’idéal d’une société libre et démocratique dans laquelle toutes les personnes vivraient ensemble (…) C’est un idéal pour lequel j’espère vivre et agir. Mais, si besoin est, c’est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir ». Ces mots résonneront dans le monde entier et pousseront le gouvernement sud-africain, sous la pression des chancelleries étrangères, à épargner la vie des huit accusés, condamnés finalement au bagne à vie. (à la perpétuité). Mandela les reprendra à sa libération en février 1990, confirmant leur dimension visionnaire. Dans le film, ce fameux discours est d’abord retranscrit par l’animation, dans une séquence montrant Mandela se heurtant à un mur imprenable. Mais Nicolas Champeaux et Gilles Porte le raccordent à des images du présent : celles de visages d’adolescents sud-africains, noirs et blancs, filles et garçons qui écoutent avec attention.
On ne saurait mieux souligner la dimension pédagogique du film. Au-delà de la leçon d’histoire, et alors que les derniers acteurs disparaissent, il s’agit de transmettre la parole et l’exemple des militants anti-apartheid. Le film se termine sur des images crépusculaires : les derniers survivants, pour la première fois réunis à l’écran, assistent en direct à l’intronisation du président Donald Trump. Comme s’il voulait nous dire que rien n’est acquis et que la bataille pour l’égalité (et la lutte contre le racisme) était (étaient) désormais du ressort des jeunes générations.

Ce film est un bel outil pour travailler autour de la lutte contre le racisme et les discriminations.
En partenariat avec la Ligue de l’enseignement 13, Solidarité Laïque, la Ligue des droits de l’homme (Section Marseille) et le cinéma La Baleine.