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environnement

DÉCOUVRIR L’ÉCOVOYAGE DE NOS COLLÉGIENS MARSEILLAIS

Du 2 au 4 mai, 41 éco-délégués de 4 collèges marseillais (Jules Ferry, Elsa Triolet, Edmond Rostand, Jules Massenet), accompagnés de leurs professeurs, ont participé à l’écovoyage organisé par la Ligue de l’enseignement Fédération des Bouches-du-Rhône. Ce voyage leur a permis de finaliser leur année d’engagement pour la transition écologique au sein de leur établissement. Le séjour a eu lieu à Martigues, à la Bastide des Joncas. L’objectif de l’écovoyage est de mettre en commun les dynamiques des différents collèges, de passer du temps dehors, et de poursuivre l’engagement des élèves pour la transition écologique. L’écovoyage est soutenu par la Préfecture à l’égalité des chances et la DJEPVA via la Ligue de l’Enseignement national.

C’est quoi un éco-délégué ?


Les éco-délégués sont élus par les élèves de leur classe. Ces élections sont obligatoires pour les collèges et lycées depuis 2020. Les éco-délégués contribuent à mettre en œuvre la transition écologique dans les écoles et des établissements scolaires et mènent des projets allant dans ce sens, accompagnés par les équipes de l’établissement. La Ligue de l’enseignement FAIL 13, soutenue par la Préfecture, a proposé des formations de 2 jours et animé des séances autour du programme « écollégiens citoyens » dans ces collèges pour développer des projets de transition écologique tout au long de l’année.


Le déroulé :


Le premier jour, les élèves ont commencé par présenter les projets qu’ils ont mené en tant qu’éco-délégués dans leur collège durant l’année écoulée. Cela peut être la construction d’un « gachimètre à pain », d’un garage à vélo à partir de matériaux de récupération, ou l’organisation d’une journée de sensibilisation pour l’ensemble de leur établissement. L’après-midi, une première expédition a été organisée pour retrouver des espèces de plantes à partir de photos prises par l’équipe en début de mois. Objectif : apprendre à observer, différencier et identifier la biodiversité locale. Où peut-on retrouver l’agave d’Amérique ? Où pousse principalement la cinéraire maritime, quelles conditions doivent être réunies pour que grandisse la luzerne arborescente ?
Le soir, dans la salle commune, les éco-délégués ont visionné des épisodes documentaires « Pourquoi on se bat ? » de Camille Etienne, pour aborder l’approche plus militante du sujet. A la fin des épisodes, des discussions ont été menées, car il est important que les jeunes puissent s’exprimer sur ces questions, parler de leurs ressentis et de leur vision.
Le lendemain matin, les élèves ont participé à une balade à énigmes, qui a permis de connaitre l’histoire du littoral de Martigues. A travers des objectifs et indices, les élèves ont pu arpenter le littoral et apprendre à porter attention à l’environnement, son histoire et ses spécificités. L’après-midi, des ateliers ont été proposés, toujours à l’extérieur : un atelier radio, pour continuer les réflexions et restitutions sur leurs attachements ou appréhensions vis-à-vis de la nature, un atelier labo de dessin, pour découvrir comment la nature inspire notre créativité et expérimenter des exercices autour de cela, et un atelier d’activités sportives.
Grâce à l’atelier radio qui s’est déroulé pendant ces jours, les élèves ont réfléchi et ont pu s’exprimer sur la question « qu’est-ce que la nature m’apporte ? » Leurs réponses vocales ont été enregistrées par Camille, en stage de 3ème à la Ligue.
Le soir, le groupe est reparti pour profiter du coucher de soleil sur la côte. Après le spectacle, les deux instructeurs de la journée suivante ont donné tous les détails pour préparer l’activité snorkeling (randonnée subaquatique) du lendemain : enfilage des combinaisons, ajustement des masques et tuba, etc.
Le jeudi a été dédié à l’activité snorkeling préparée la veille : par groupe de 8, les élèves accompagnés des moniteurs DEJEPS de plongée se sont mis à l’eau à la plage du Verdon afin de découvrir cette fois la biodiversité sous-marine, sa diversité, mais aussi sa fragilité. Les combinaisons sont difficiles à enfiler mais permettent à la fois de ne pas avoir froid, de se protéger des éventuelles coupures, et de flotter afin de se détendre pour profiter de la balade.
En parallèle, l’activité four solaire portée par Emilie, volontaire en service civique à la Ligue, a permis la cuisson du dessert et du goûter version « low-tech », c’est-à-dire en utilisant une technologie simple fonctionnant avec une source d’énergie directe et renouvelable. Les élèves ont ainsi pu déguster la « pâte à tartiner solaire » pour le goûter, avant le grand départ pour retourner vers Marseille. Ainsi s’est terminé le séjour, après 3 jours à profiter du littoral, à poursuivre les sensibilisations et les réflexions autour de la relation au vivant, passer du temps en collectif et découvrir notre milieu, sur terre et sous l’eau.


« La nature m’apporte un apaisement mental, une sensation de détente et de fraicheur. »
Tunaruz, collège Jules Massenet

Article rédigé par Emilie Alessandri – Volontaire en service civique au service éducation
Mathilde Billet - Coordinatrice des Actions Educatives Environnement
Oriane Nething – Chargée de mission transition écologique