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Culture

Des Clics et des Livres, 3ème édition : une belle réussite

Jamais deux sans trois ! Tout beau, tout neuf. Le Festival des Clics et des Livres était de retour du 8 au 13 Octobre 2019 au Dock des Suds, au Théâtre Toursky et le long des chemins de la campagne Pastré pour sa troisième édition. Des robots, des jeux-vidéo, des livres, de la philo, des écolos… Et plus encore !

Des Clics et des Livres en deux, trois mots

Le Festival se déroule sur plusieurs journées, du 8 au 13 octobre 2019, et met l’accent sur l’inclusion de tous les types de public. Commençant le mardi par une conférence au Théâtre Toursky sur la question de l’engagement écologique des jeunes Le mercredi le festival a accueilli les Centres Sociaux. Le jeudi et vendredi, c’était au tour des élèves des écoles et collèges marseillais et leurs enseignants de participer. Le Samedi, la salle s’est ouverte à toutes et à tous, et enfants et parents ont pu circuler librement pour découvrir la palette d’ateliers mis en place. Cerise sur le gâteau : le dimanche, une randonnée contée en famille était organisée à la campagne Pastré !
Mis en place par la Ligue de l’enseignement des Bouches-du-Rhône, Des Clics et des Livres, c’est avant tout une question de partage. Ce festival est la somme de mois d’investissement de la part des équipes de la Ligue de l’enseignement, des bénévoles et de tous les intervenants ayant si généreusement donné de leur temps. Tout cela dans un seul but : créer un espace d’apprentissages et cultiver un esprit de convivialité afin que chacun puisse se sentir bienvenu. En cela réside la culmination de la mission de la Ligue 13 : faire en sorte que tous puissent apprendre aux autres, et des autres.

Comment s’engager pour sauvegarder notre environnement quand on est jeune ?

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Voilà la question pivot à laquelle ont tenté de répondre Victor Beaurepaire de Planète Sciences, l’illustrateur Zaü, le youtubeur Pierre Chevelle, ainsi que Gilles Marcel de France Nature Environnement durant la conférence d’ouverture du Festival Des clics et des livres au théâtre Toursky. Au fil de celle-ci, ils ont chacun partagé leur point de vue, leur engagement et les démarches à la portée de chaque citoyen, que cela soit par l’éducation des jeunes, une alimentation plus responsable, ou bien une mobilisation associative et légale.
Il est apparent au vu des mobilisations existantes que la question environnementale est cruciale pour beaucoup d’entre nous, notamment la jeunesse dont l’avenir est façonné par les actions que nous entreprenons aujourd’hui. Or, les forêts brûlent et sont rasées à travers le monde entier, notamment en Amazonie, sans qu’aucune solution ne semble proche. Mais au milieu de tout cela résident tout de même certains aspects positifs. Des mouvements de mobilisation et protestation sont mis en place de plus en plus fréquemment à travers le monde, et ce avec une ampleur grandissante, comme en atteste l’émergence de figures telles que la jeune Suédoise Greta Thunberg, ou bien le groupe militant d’origine anglaise Extinction Rebellion. L’Ecologie possède une pertinence et une crédibilité dans l’imaginaire commun qui lui faisait défaut il y a quelques années de cela, comme en atteste sa présence dans un grand nombre de débats politiques.

Face à une situation critique à l’échelle mondiale, un jeune sans l’expertise ou le langage nécessaire pour articuler ses convictions peut vite se sentir désabusé ou impuissant. En cela réside l’un des enjeux premiers de cette troisième édition du festival : pouvoir, par le biais d’ateliers organisés de manière thématique, aborder des questions importantes en les plaçant à la portée de tout le monde dans un contexte de jeu et de divertissement.
Les ateliers Carnet de curiosités disparues ainsi que Biodiversité en danger abordent sous deux angles différents le même enjeu : celui de l’impact de l’Homme sur l’environnement et plus précisément sur la faune. Le premier fait la part belle à l’imagination, poussant l’enfant à créer un animal et à expliquer pourquoi et comment celui-ci a disparu. Ainsi, ce processus créatif et introspectif le pousse à questionner ce que lui-même peut faire pour empêcher la disparition d’autres espèces. Biodiversité en danger, en complément de cela, décortique les modes de vie et les environnements de prédilection des animaux en France. L’objectif étant de faire comprendre aux enfants la relation entre nos actions et les baisses de populations de certaines espèces, que cela soit par le dérèglement climatique, l’exploitation des animaux ou l’envahissement de leur territoire naturel.
Rien ne se perd, tout se transforme, et tout déchet n’est pas nécessairement inutile pour l’œil avisé… L’atelier Papier recyclé démontre cela par la transformation de vieux journaux usagés en papier neuf, sous le regard ébahi des enfants. Il est après tout important de les sensibiliser dès leur plus jeune âge à la récupération et à la deuxième vie insoupçonnée qu’il est possible de donner à nos déchets. Or, pour réutiliser, il faut d’abord savoir trier ! L’atelier Pêche aux déchets s’empare de la question du tri sélectif pour la poser sous la forme d’un jeu. Chaque équipe doit deviner comment trier les déchets présents, pour que les enfants intègrent des valeurs d’utilisation intelligente et responsable au fil des parties.

Comme le disait Voltaire dans Candide : « il faut cultiver notre jardin » et pour ça, après tout, rien de mieux que d’en créer un soi-même. Bienvenue messieurs, dames à la Garden party, oubliez cependant les biscuits secs et le thé, ici l’heure est au bricolage. Planches de bois en mains les enfants s’adonnent le temps d’un atelier à créer tous ensemble une mini-jardinière qu’ils peuvent ensuite emporter avec eux.
Nous vivons sur une planète d’une richesse époustouflante, que cela soit de par les gens qui l’habitent ou bien sa faune et ses paysages. La Terre est belle, cependant elle est aussi polluée, et ce de plus en plus. L’exploitation de ses ressources naturelles et une philosophie de vie n’ayant que peu d’égare pour son bon devenir ont laissés la planète amoindrie, et par extension nous aussi. Notre île plonge les enfants dans la fiction pour questionner le réel, arrivant sur une île riche en ressource mais polluée, ils doivent travailler en équipe afin de subvenir à leurs besoins tout en se montrant respectueux de l’environnement.

Les ateliers Citoyenneté

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Terrain propice aux interrogations en groupe, l’atelier Philosophie entraine les enfants au partage d’idées, de points de vue et d’idées reçues, notamment sur les différences entre filles et garçons. Au fil des questions, les langues se délient et chacun y va de son avis : qu’est-ce qu’un stéréotype ? C’est quoi un garçon ? Et une fille ? « Les filles, elles ont plutôt une personnalité à faire du shopping » déclare une petite fille, « ça c’était avant Internet ! » « C’est un cliché il y a des filles qui jouent aux jeux vidéo ». Petit à petit, tous donnent leur opinion, se rendant compte que beaucoup des avis que l’on a les uns sur les autres ne sont que relatifs. Accord ou désaccord, la seule règle est de faire preuve, envers chacun, du respect que l’on attend soi-même en retour.

Pouvoir penser le monde, entretenir cet esprit de partage et de respect, cela passe aussi par la compréhension de la société française, par la connaissance de ses valeurs et de ses institutions qui régissent notre quotidien. La laïcité est une spécificité française : aucun autre Etat dans le monde ne l’inclut dans sa Constitution. Cette volonté laïque est mue par un désir d’affranchissement et d’égalité, la volonté que chacun puisse adhérer aux croyances qui lui correspondent sans peur ni pression. Or, toute cette histoire nationale et ses grands principes sont difficiles à aborder pour la plupart des enfants. Certains peuvent ne pas comprendre l’utilité de ces lois, voire parfois y percevoir une limite à leurs droits. Alors, pour comprendre ce que veut dire être citoyen et savoir comment faire pour se rassembler et cultiver un environnement dans lequel chacun a la possibilité de s’épanouir, les jeux en équipes constituent une excellente méthode d’apprentissage. C’est à cela que servent les jeux de société mis en place dans les ateliers comme Laïqu’cité et La Caravane citoyenne. Par le biais de quizz, les enfants testent leur savoir et acquièrent de façon ludique des connaissances sur leur pays et sur eux-mêmes : qu’est-ce que les droits de l’Homme ? Comment est organisé le gouvernement ? Comment aller à l’école quand on est handicapé ? Devoir travailler par équipe fait prendre conscience de l’importance de la considération envers les autres, ainsi gagner devient un effort collectif célébrant l’égard que chacun se témoigne.
Le musée et autres « lieux d’art », ont parfois une certaine aura intimidante, un mystique qui les fait paraitre inaccessibles. Or la culture n’est pas une affaire de lieux et d’étiquettes, mais d’envie et de créativité. Le musée des enfants artistes s’attèle à désacraliser les lieux culturels afin de faire comprendre que la création artistique est quelque chose à la portée de chacun. Durant l’atelier les enfants sont invités à inventer des musées mobiles conçus en bois qu’ils peuvent ensuite emporter avec eux.

Et si au lieu de lire un vieux livre sur les valeurs de la république, on découvrait tout ça en se retrouvant lancé dans une chasse au trésor remplie d’énigmes et de challenges en équipe, chouette non ? L’Escape Game des valeurs de la République emmène les enfants de mystère en mystère pour se familiariser avec les valeurs françaises dans une ambiance ludique et coopérative.
L’enfance est une période de la vie pouvant bien souvent se révéler difficile à vivre, surtout lorsqu’il s’agit de comprendre et maitriser toutes ces émotions que l’on ressent sans pourtant pouvoir leur donner de nom. L’atelier Tes émotions permet par le partage et l’utilisation de nombreux livres, dont « La couleur des émotions » d’offrir un cadre aux enfants pour apprendre à leur rythme à identifier tout ce qu’ils ressentent.
Pop-up ton droit mise sur la découpe et le papier comme support d’expression. Il s’agit ici d’apprendre ensemble et de découvrir quels sont les droits des enfants. « J’ai le droit de joie » « j’ai le droit d’avoir des amis », chacun sur ses pop-ups met ainsi en avant ce qui lui tient à cœur.
Oyez aventuriers ! Ecoutez au loin retentir le tocsin ! Il est venu l’heure de partir à l’aventure, de partir à la poursuite du voleur de conte, un terrible gredin ayant fait main basse sur nombre d’histoires. Avec votre groupe explorez l’univers du Roi Arthur, ou bien des milles et une nuit dans un jeu de rôle par équipe pour les 7 à 10 ans.

Les ateliers numériques

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Nous vivons une époque d’omniprésence de l’informatique et des ordinateurs dans notre quotidien, et cela ne va probablement qu’aller en s’amplifiant dans les années à venir. La plupart des enfants sont, dès leur plus jeune âge, exposés aux réseaux sociaux, et à une myriade de moyens d’interaction les reliant instantanément à l’entièreté du globe. Or l’accès à Internet constitue à la fois une chance d’apprentissage inouï : pouvoir consulter des données et échanger avec autrui sans la limitation de la présence physique constitue l’une des plus grandes inventions humaines ; mais aussi un possible danger pour toute personne n’ayant pas les outils nécessaires pour s’y retrouver et trier le vrai du faux. Afin de pallier cela et de permettre aux enfants d’évoluer et de contribuer à ce monde numérique des ateliers ont été mis en place tout au long de la semaine.
Avec l’avènement des réseaux sociaux, de Youtube, des sites de partage de musique, la plupart des enfants n’écoutent pas du tout la radio, ou quand c’est le cas ça se limite à « ouais j’écoute Skyrock ! ». La Radio des Clics et des Livres, c’est l’occasion pour eux de découvrir ce mode d’expression malheureusement un peu moribond. En se prenant au jeu les jeunes peu à peu se désinhibent et apprennent à partager et délirer ensemble.
L’atelier Fake news, comme son nom l’indique, est axé sur le repérage d’informations erronées, Internet étant accessible à tous, il n’est de ce fait pas rare d’y retrouver des fausses informations, mises à la vue de tous soit par malice soit par ignorance. Les enfants peuvent ainsi découvrir comment décortiquer un article pour vérifier sa crédibilité. Cela se traduit par la lecture de l’article, le repérage de possibles fautes dans le texte ou dans les images utilisées. Un article sur des manifestations peut par exemple utiliser des photographies d’évènements n’ayant rien à voir dans un but diffamatoire. Ou bien un travail de vérification sur l’auteur ou le site hébergeant l’article et leur crédibilité.

Une fois leur formation de détectives du net achevée, à eux de prendre en mains les manettes, figurativement et littéralement grâce aux ateliers de création de blog et de jeux vidéo.
Apprendre à créer un blog aux enfants leur permet de réinvestir une partie des connaissances acquises durant l’atelier Fake News afin de mettre en place leur propre plateforme pour exprimer et partager leur hobbies et passions avec le monde entier.

L’atelier jeux-vidéo se focalise sur l’utilisation d’une tablette et de l’application Draw your game, qui permet aux enfants de dessiner le jeu de leur choix pour ensuite y jouer. Utilisant un code couleur simple pour identifier les différents éléments d’un niveau, les enfants peuvent ainsi explorer leurs créations avec aisance, et les partager entre eux. Misant sur la créativité mais un angle différent, Crée ton mini-film ! C’est l’occasion de s’improviser cinéaste, de rédiger et dessiner une histoire pour ensuite la transformer en film !
En complément de cela, l’atelier Robotique se concentre sur la compréhension de commandes simples données à des robots, et le repérage dans l’espace via de petits labyrinthes à résoudre en duo. La classe Ulis (Unité locale d’insertion scolaire) de l’école primaire des Aygalades était présente au stand, et il est vrai que ce type de dispositif leur permettant d’appréhender l’espace qui les entoure et leur propre motricité avec un support ludique sortant du cadre scolaire, peut s’avérer particulièrement utile pour les enfants en situation de handicap.
L’écriture ce n’est pas comme certains peuvent le penser une activité solitaire, lire et écrire c’est une question de partage, de vulnérabilité en un sens, c’est se confronter au monde, à ses mille et un visages bigarrés, c’est une invitation au voyage, la main tendue d’une foule d’inconnus. Comme le nom de l’atelier de l’association Calopsitte, Vivre l’écriture ensemble, l’indique, créer c’est une expérience collective. Ici chaque jeune rédige sur ordinateur ses pensées et idées en s’accordant sur des thèmes, puis laisse la place à un autre qui continuera son histoire. Ainsi chaque récit est entamé par une personne puis complété par d’autres.

Les ateliers des auteurs et illustrateurs

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Des Clics et des Livres a permis à de nombreux auteurs et illustrateurs de rencontrer directement leur public et partager avec eux leur engouement.
André Langevin, dit Zaü de son nom d’artiste, c’est toute une carrière et une passion vécue au bout d’une plume. Auteur de livres tel que « Mandela, l’africain multicolore » ou bien « Je serai les yeux de la Terre », Zaü, dont nombre des ouvrages peuvent être retrouvés aux éditions Rue du monde, nous a fait le plaisir de prolonger sa présence au Dock des Suds le temps d’un atelier. Au cours de celui-ci, il a partagé avec les enfants ses illustrations, ses techniques, et aussi la philosophie qui accompagne le dessin. Comment quelques coups de pinceau donnent vie à tout un monde, ou comment nos dessins peuvent-ils nous représenter et exprimer nos pensées, le tout sans mot dire.

« L’Art », cela veut tout et rien dire à la fois, ce n’est pas un mot figé, c’est une vie en mouvement, présente en chacun de nous, c’est le quotidien que nous partageons et la façon dont nous le vivons et le construisons chacun à notre manière. Prenant le parti pris de l’abstrait, l’atelier Formes en BD de l’illustrateur Martin Desbat donne comme support de pensée la création de formes aux enfants, celles-ci n’ayant comme identité et fonction que celles décidées par son créateur. Ainsi, d’une bande-dessinée à l’autre, une forme est tantôt homme, femme, animal ou bien élément de décors.
La culture d’aujourd’hui ne s’est pas manifestée par elle-même, elle est la résultante de toute une histoire, de partage, rejet et de modernisation de croyances populaires, ou « folklore » comme le nomme les anglophones. Or souvent les plus jeunes ne se rendent pas compte du fil conducteur qui existe entre leurs œuvres favorites et les siècles de culture qui les ont précédées. Avant Yokai watch ou bien Pokemon il y avait les yokais du folklore nippon, avant les mangas il y avait les estampes d’Hokusai. L’auteur et illustrateur Clément Baloup a fait de cela le centre de son atelier L’Asie en BD, pouvoir apprendre aux jeunes que tout ce qu’ils aiment, et ce à quoi ils sont exposés au quotidien ne sont pas des créations de compagnies ou d’entreprises, mais la richesse de siècles de tradition et culture
Durant la semaine, l’auteure Elodie Durand a animé deux ateliers pour elle aussi faire partager son amour de la bande-dessinée et les ficelles du métier avec les petits. Au cours de son premier atelier intitulé Les territoires, elle a présenté son ouvrage A l’aventure. Son second atelier s’est déroulé sous la forme d’une création participative, où en échangeant idées et facettes de leurs créations, les enfants ont pu créer leur propre personnage
« On ne sait pas ce que l’on a jusqu’à ce qu’on le perde. » La perte, cela fait partie de la vie de tous les jours, on perd des objets du quotidien plus ou moins importants, on perd son temps, ses cheveux, sa patience, ou même sa tête, lorsque l’on voit Suzette. Avec douceur et poésie, Raphaële Frier, auteure et illustratrice jeunesse, guide les enfants à réfléchir sur eux-mêmes, et à poser sous forme d’avis de recherches toutes ces choses que l’on veut retrouver, après les avoir perdues sans peut-être s’en rendre compte.

Dans son atelier Drôles d’animots , l’auteure Nathalie Desforges donne vie aux mots-valises dénichés par les enfants dans son ouvrage « L’abc des drôles d’animots ».
« Le croquis c’est un dessin d’observation, pas d’imagination, et ensuite au fil de l’atelier on montre comment passer de l’un à l’autre. » Dans l’atelier Croquis d’Emilie Seto les enfants se dessinent entre eux, ils prennent un instant pour apprendre à se regarder, à prêter attention à tous ces petits détails qui font une personne.
Un cadavre exquis c’est tout une aventure, une fois lancé, qui sait où il va atterrir ! Avec Tristan Koëgel en tête d’expédition, l’atelier Cadavre exquis est le théâtre des histoires les plus farfelues.
Benjamin Chaud, auteur d’albums pour enfants racontant les aventures d’un petit éléphant rose dénommé Pomelo, a invité les enfants à s’approprier son personnage durant une session de Création d’album de Pomelo, afin de le faire voyager selon leurs envies. A cela s’ajoutent des jeux pédagogiques pour attiser leur imaginaire, et les amener à la réflexion.
Des formes abstraites se changent tantôt en œil, tantôt en nez, et petit à petit tout prend forme selon les fantaisies de l’imaginaire de chacun en un masque unique. Voilà en quoi consiste l’atelier Les Masques de Lisa Laubreau, un moment de création qui fait la part belle à l’absurde et à la spontanéité.
Ciseaux ! Colle ! Imagination ! Action ! C’est parti pour un moment découpage et élaboration de créatures incroyables dans l’atelier Pop-up de l’artiste touche-à-tout Hélène Georges.

Le coin des tout-petits

Des clics et des livres c’est aussi l’occasion pour les plus jeunes d’entre nous de se retrouver pour découvrir et s’amuser. Au coin des tout-petits, sous l’œil bienveillant des bénévoles de « Lire et faire Lire » et des assistantes maternelles, les enfants effectuent leurs premiers pas dans le monde de la lecture, s’émerveillent au gré de comptines. Grâce à la présence de l’association « Signe avec pitchounes », les parents et les enfants s’initient à la langue des signes, qui permet aux tout-petits de s’exprimer et se faire comprendre avant l’arrivée du langage. La petite cabane abrite des lectures intimistes. Le livre "La couleur des émotions" et ses marionnettes sont présentés aux enfants. Devant le succès de cette lecture, les parents se renseignent sur l'ouvrage et le moyen de l'acquérir pour continuer à la maison cette découverte de la palette des émotions !  

Les Spectacles

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Au fil de la semaine le festival a eu la chance d’accueillir une multitude spectacles sur des thèmes multiples allant de la protection de l’environnement à la communication avec autrui. « Ainsi l’être humain est une auberge, chaque jour un nouvel arrivant, une joie, une désespérance, une conscience passagère se présente ». L’Homme engendre la Société, la Société engendre l’Homme, ainsi dans un monde où la technologie occupe une place grandissante, notre perception de celle-ci évolue pour accommoder ces nouveaux modes d’interaction à distance, notre rapport à l’humain plus souvent défini au travers du spectre des réseaux sociaux et de leur instantanéité, que par le contact physique. Spectacle à la présentation atypique de la compagnie Peanuts, De chair et d’octet est une expérience invitant à la réflexion sur notre rapport à autrui et aux écrans. Par le biais d’une mise en abîme de nos sociétés centrées autour du conte de la soupe aux cailloux, petits et grands sont placés sur un pied d’égalité, présents non pas en tant qu’enfants et adultes mais acteurs de leurs vies et du monde, dans un cadre de partage sans jugement.

Au-delà du simple conte musical, la compagnie Le rouge et le vert offre avec L’Ogre qui dévorait les rêves, une réflexion sur la notion de vivre ensemble. Un voyage onirique à la rencontre d’un ogre engloutissant les rêves de liberté, égalité et fraternité, qui pousse les enfants à se demander le pourquoi de l’importance de ces valeurs. Par un doux matin d’hiver, un enfant décide de sortir de chez lui pour aller se balader. Peu de temps après avoir pénétré dans les bois il tombe bientôt nez à museau avec un des loups ayant fait des lieux son territoire. Par une combinaison de bande-son immersive et de scène évolutive, la compagnie Puppet Sporting Club délivre avec Les quatre loups, une expérience haletante et pleine de suspens pour les enfants de 3 à 6 ans.

Dans le spectacle Pelote et Patapon de la compagnie L’Air de dire, Claire Pantel armée d’une panoplie de contes emmène les tous petits à la découverte d’univers farfelus.
Curucutu, petit-oiseau est un conte narré en français et espagnol par Pineda Catalina en partenariat avec MCE Production. Une mère oiseau part en quête d’un aliment fantastique pour nourrir ses jeunes oisillons. Surprises et aventures attendent tant bien la mère que les enfants tandis qu’ils l’accompagnent dans ses péripéties.

« Ici on aime coller, découper, fabriquer des histoires. Il y a des couleurs, et dans les couleurs il y a de la lumière » Le spectacle Nuage s’attarde sur la notion du rêve, de la rêverie quotidienne qui rythme nos vies. Rêver c’est s’absenter à soi-même pour être pleinement présent, c’est une vie lovée en l’espace d’un battement de cil. Dans Nuage, le seul langage est corporel et visuel. Danse et mise en scène communiquent avec l’imaginaire de l’audience et offrent ainsi une méditation sur ce qu’est la différence. Que cela soit la différence entre chacun d’entre nous ou bien entre les objets de notre quotidien et ceux que l’on nomme « déchets ». Ainsi, scène minimaliste et matériaux simples de récupération deviennent au gré du spectacle des paysages de voyage en nous-même, le temps d’un spectacle

Marcher ou lire, pourquoi choisir ?

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Cette semaine de Festival s’est conclue par une randonnée contée à la campagne Pastré organisée par l’USEP13 (union sportive de l’enseignement du premier degré). Randonnée au cours de laquelle les petits et leurs familles ont pu faire un peu de grimpette, ponctuée d’interludes narratifs abordant au gré du conte des thèmes tels que la vie en communauté, ou bien l’estime et l’amour de soi-même au fil de la lecture de « Monsieur fée », l’histoire d’un petit éléphant triste.

Les chiffres clés 

  • 6 jours de festival
  • 3 700 participants
  • 65 classes accueillies
  • 16 centres sociaux et de loisirs accueillis

Voilà ! Des Clics et des Livres c’est fini ! Enfin, pour cette année seulement. Nous avons accueilli pour l'occasion 3700 personnes ! Encore une fois, il me semble important de remercier tous les gens qui ont œuvré pour rendre cette troisième édition possible, que cela soit les équipes de la ligue de l'enseignement des Bouches-du-Rhône, les artistes et auteurs participants, ainsi que les partenaires publics qui nous ont soutenus. Ça n’a pas toujours été facile alors comme on dit, chapeau les artistes ! Merci aussi au public, que cela soit les centres de loisirs et centres sociaux, les écoles, ou bien chaque individu ayant partagé ces quelques moments avec nous. Le Festival a connu un succès fou et cela est grâce à vous. Bon messieurs, dames, on se retrouve l’année prochaine n’est-ce pas ?