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Les Musardises

« Grandeur Nature » cet été au CS Les Musardises

Caroline, directrice des ACM au Centre Social Les Musardises, a eu une idée originale et inédite, pour le groupe d’enfants de 9 à 11 ans, qui fréquentent le centre aéré cet été : le jeu « Grandeur Nature ». Avec le soutien enthousiaste de Clotilde, responsable de la Vie Associative à La Ligue 13, elle a invité, mardi 4 août, Joël et Alexandra à venir animer ce jeu de rôle, toute une après-midi, à l’école Saint-Louis Le Rove dans le 15e arrondissement de Marseille.

Pour commencer ce jeu, les 16 participants, accompagnés de leurs animateurs, Djazilati, Nathan et Fatima, se sont assis, en rond, dans une classe, devant Joël qui pratique ce jeu depuis des décennies. Il porte un manteau et un chapeau en cuir avec des lunettes qui ressemblent à celles qu’on utilise pour la soudure.

S’inspirant du « fantastique merveilleux », style littéraire inventé au XIXe siècle par des auteurs célèbres comme Jules Verne, Marry Shelley (« Frankenstein ») et Bram Stoker (« Dracula »), Joël commence à leur raconter l’histoire du personnage qu’il joue. Elle débute en 1859, année importante pour l’Astronomie puisqu’un événement d’ampleur s’y produisit : « la tempête solaire de Carrington ». Les enfants sont d’emblée pris par le récit de Joël, tout concentrés qu’ils sont à comprendre aussi les enjeux que leur propose le narrateur. Le but ultime de ce jeu de rôle est d’aider le personnage, bloqué dans notre siècle, à repartir chez lui au XIXe siècle. Mais avant qu’il n’y parvienne, grâce à l’aide des enfants, ceux-ci vont apprendre à pratiquer l’escrime (ludique), le tir à l’arc et à répondre à des énigmes. Un des objectifs de cet après-midi est également de « permettre aux enfants d’écrire une partie de l’histoire » souligne Joël.

Après avoir attentivement écouté et demandé quelques précisions sur le conte raconté par Joël, tout le groupe quitte la salle et se retrouve dans l’immense cour de récréation de l’école.

Divisé en deux groupes, ils se lancent, avec détermination et énergie, dans des combats d’escrime, avec des épées en caoutchouc homologuées, et le tir à l’arc. A chaque fois qu’ils atteignent les cibles, des boites de conserve, ils reçoivent un papier avec une énigme inscrite dessus, à garder précieusement en évitant de la montrer à leurs camarades. Ils tenteront de la résoudre tous ensemble plus tard.

Joël et sa fille Alexandra veillent à ce que les consignes de sécurité soient bien comprises et respectées. Ils se lancent même dans une démonstration de parties d’escrime qui captivent le public.

Lena, Roseline et Mélina ont apprécié le tir à l’arc et les combats d’épées. Après ces activités physiques qui leur ont appris, entre autres, la coopération, place aux efforts intellectuels et à l’imagination avec les énigmes.

Le groupe se retrouve dans la même salle de classe du début de « l’Aventure ». A tour de rôle, ils lisent les énigmes qu’ils ont « gagnées » dans la cour et tout le monde essaie de trouver la bonne réponse. Joël et Alexandra, avec beaucoup de tact, de douceur et de pédagogie, les aident, leur donnent des indices et les encouragent. Le champion à ce jeu-là est, sans conteste, Badis. « J’ai l’habitude de trouver des énigmes » dit-il avec assurance. « La plus difficile à trouver » ajout-il a été « l’énigme du Rat. » Quant à Roseline, cet aspect du conte l’a plutôt ennuyé mais dit-elle « je suis rentrée dans l’histoire. Je disais que ça existait pour de vrai ». Mélina a appris qu’à l’époque « on n’avait pas de clim, d’ordinateur. La télévision marchait avec des boutons et il n’y avait pas de machine à café. »

A la base, le jeu « Grandeur Nature » se joue entre adultes et durant, au minimum, un week-end entier. Pour les enfants du CS Les Musardises, on a proposé une version simplifiée mais à l’avenir Caroline, qui pratique elle-même ce loisir, imagine « des semaines à thèmes où les enfants créeraient des costumes, des décors. Ils se créeraient un personnage aussi, comme on peut le faire dans un jeu vidéo, qui a un métier, des compétences… »

Joël résume son après-midi passé avec les enfants : « Je vais repartir avec beaucoup de sourire » et d’espérer que le jeu « Grandeur Nature » suscite des vocations de conteurs et conteuses et pousse les enfants à lire davantage.

Article de David HACCOUN
Reporter pour le service communication